29 juin 2008

Dans quel État j'erre

La semaine dernière, jour après jour, nous avons vu les soupçons pesant sur les inculpés du " Secours Rouge " s'effondrer les uns après les autres :

  • Les soi-disant explosifs se sont révélés n'être que d'inoffensifs pétards de feu d'artifice. (1)
  • Hormans, le truand est rangé des voitures depuis des années, le Parquet, d'ailleurs, ne semble pas lui reprocher d'activités en rapport avec le grand banditisme ou quelques autres affaires criminelles que ce soit.
  • Sassoye, l'ancien terroriste, a un métier régulier et de plus, il est suivi régulièrement par la justice, qui n'a rien trouvé à lui reprocher depuis sa sortie de prison.
  • Les autres inculpés Fayoumi et Abdallah, malgré leurs noms à consonance arabisante (ce qui, pour certains, suffirait amplement comme preuve de culpabilité), sont inconnus de la justice.
  • Le cryptage de mails, que l'on reproche à Bertrand Sassoye, est un procédé légal en Belgique pour protéger ses données personnelles. C'est même, une pratique recommandée pour les courriers électroniques entre les avocats et leurs clients.
  • Les écoutes téléphoniques qui devaient nous démontrer la collusion entre les inculpés en Belgique et les inculpés en Italie n'ont jamais existé selon les milieux judiciaires italiens, selon l'enquête du journaliste Hugues Le Paige. (2)

21 juin 2008

Le Cauchemar, lettre de prison


Ce mardi 17 juin (2008), le journal « Le Soir » publiait une lettre écrite depuis sa prison par Wahoub Fayoumi, journaliste poursuivie en Belgique pour son appartenance à l’association « Secours Rouge ».
Elle parle non pas tant de l’affaire proprement dite que de ses conditions d’arrestation et d’interrogatoire. Elle nous montre des pratiques policières dignes des « escadrons spéciaux » dont les méthodes ressemblent plus à un enlèvement qu’à une interpellation policière dans un cadre légal…
Lire et comprendre ce témoignage exceptionnel doit être une obligation, aujourd’hui, pour tous les démocrates, pour tous les citoyens et pour tous ceux qui veulent croire en la loi et en la justice.


Je suis journaliste. Mais ce n’est pas pour ça que j’écris aujourd’hui. Ce texte est mon témoignage. Quelque chose d’immense et d’effrayant m’est arrivé, il y a plus d’une semaine.

12 juin 2008

Le fantasme terroriste en Belgique


Quatre militants de la gauche radicale arrêtés pour avoir marqué leur soutien aux détenus italiens du PCPM (Partito Communista Politico Militare)

Que se passe t’il en Belgique depuis jeudi dernier ? Voilà que la police et la justice se mettent à poursuivre de vieux militants politiques d’extrême gauche actifs dans les années ’80, d’anciens truands sortis de prison depuis des années. Mais en plus de cela, la police fédérale, sous prétexte de poursuivre d’hypothétiques terroristes vient aussi de mettre en détention une jeune journaliste de la télévision de la communauté française de Belgique (RTBF).

On peut s’inquiéter qu’il s’agisse là, d’une mise en cause du droit d’association et d’une attaque contre la liberté d’expression. Les quatre personnes, poursuivies par la justice et inculpées d’ « appartenance à une organisation terroriste », ont pour seul tort de s’afficher comme militants communistes et d’afficher leur solidarité avec d’autres communistes dans le monde et plus particulièrement en Italie. Cette procédure judiciaire constitue alors, un retour du délit politique dans le droit belge.

Dans ce climat particulier, les arrestations de jeudi dernier prennent une bien vilaine couleur de la part d’un État qui ne semble pas supporter la liberté d’expression de quatre militants communistes...

Article complet publié dans "Le Grand Soir"

20 mai 2008

"Votez dur, votez mou, ... mais surtout votez dans le trou"

L’ULB c’est plus de 18.000 étudiants, plus de 4.000 professeurs et assistant, plusieurs restaurant, des cités de logement, un hôpital majeur et plusieurs hôpitaux périphériques, trois campus à Bruxelles, un campus à Charleroi, des dizaines de bâtiments en Belgique, un budget de plusieurs centaines de millions d’Euros et le reste… Enfin dans cette grande entreprise, dans cette institution, on trouve 8 étudiants qui siègent au conseil d’administration. Comme tout administrateur ils ont accès à tous les comptes et ils participent à toutes les prises de décisions concernant la gestion et l’avenir de l’institution. Certain dirons que cette présence est inutile, d’autre encore là trouverons nuisible, mais elle n’est pas le fruit du hasard, ni d’un quelconque caprice.

C’est dans la foulée de l’année 1968, suite la pression des facultés, des professeurs, des assistants et du personnel de l’Université que les statuts du conseil d’administration furent rénovés pour intégrer un concept naissant celui de communauté universitaire. Une communauté qui devait intégrer et représenter tous les corps, toutes les composantes de l’Université. Avant cela, L’Université Libre de Bruxelles était administrée par des industriels, des bailleurs de fonds, sous une présidence extérieure à l’Université et un recteur. Doyens et présidents de facultés n’y avaient qu’un rôle mineur, professeurs, assistants et personnels n’y avaient rien à dire, le destin de l’Université n’était pas entre ses mains. C’est la contestation étudiante réclamant plus de démocratie dans la société avec une mise en pratique directe au travers d’assemblées libres dans toute l’Université qui permit d’amorcer l’ouverture du conseil d’administration à tout les corps de l’Université. (...)
Le texte complet, avec les entretiens réalisés avec les délégués étudiants de 1969, est disponible en page 8 et 9, ici :

L’actualité de la délégation étudiante au conseil d’administration de l’ULB :

Rem. : Comme il semble que les liens ci-dessus ne soit plus fonctionnels, voici un lien alternatif : 2008-05-19_Journal_Nouvele_Assemblee_Libre_No5-WEB 8-9.pdf


Le site de l'Université Libre de Bruxelles:



09 mai 2008

Même pas drôle

Rassemblement européen et manifestation pour s’opposer à la Directive européenne concernant l’expulsion, le rapatriement, de huit millions d’étrangers et légalisant l’enferment sans jugement dans les centres de retentions des hommes, des femmes et aussi des enfants.
Lundi en écoutant ma revue de presse préférée, quel n’est pas mon effroi en entendant que la Commission européenne, sous la pression de Sarkozy et de Berlusconi, allait examiner ce mercredi 07 avril 2008 un projet de directive dite « Directive du retour ».
Cette Directive concerne huit millions de personnes en Europe, elle prévoit entre autres de légaliser l’enfermement des personnes sans-papiers sans recourt à la justice pour des périodes allant jusqu'à dix-huit mois, même pour les mineurs non accompagner. L’incarcération sans passage devant la justice est une particularité qui de tout temps a caractérisé les régimes dictatoriaux. Comme le dirait Montesquieu, lorsqu’on laisse le pouvoir de coercition dans les mains d’une administration et que celle-ci est dirigée par le fait d’un seul, en la personne de son ministre, alors nous avons une dictature. On ne peut qu’espérer que ce glissement ne soit que le fait de l’ignorance des commissaires européens et que rapidement ils reviennent à la raison. Mais cela, dans le jeu permanent de pression des politiques nationales, seuls la société civile, les citoyens sont encore capables de rappeler aux commissaires quels sont leurs devoirs.

04 mai 2008

Premier mai agité pour le parti socialiste à Bruxelles


Depuis mardi et les arrestations musclées de sans-papiers, de militants étudiants et de membres du comité de soutien des sans-papiers de l’ULB les choses ne se sont pas calmées pour le Ps et pour Freddy Thielemans, le bourgmestre de la ville de Bruxelles.
Tous ces étudiants qui se mobilisent aujourd’hui pour les sans-papiers, avec leur fougue et leur courage, nous rappel que l’ULB est toujours un creuset de contestation ne pouvant manquer de faire écho aux quarante ans de mai ’68.

Rappel des faits : mardi 29 avril, le comité de soutien des sans-papiers de l’ULB et l’UDEP (Union de défense des personne sans-papiers) avaient décidé d’organiser une manifestation devant l’office des étrangers à la gare du Nord. Cette manifestation devait être suivie d’une occupation symbolique de 24 heures du terre-plein gazonné situé devant les bureaux de l’office des étrangers. Par ailleurs, tout porte à croire que les manifestants avaient reçu, au moins de manière verbale, les autorisations nécessaires de la part du bourgmestre Thielemans pour leur manifestation. Mais le bourgmestre de Bruxelles prétextant des problèmes d’hygiène a tout de même fait procéder à l’interpellation de tous les manifestants, étudiants, simples citoyens et sans-papiers. Ceux-ci ont été enfermés sans ménagement dans les cellules du Palais de justice de Bruxelles ce que l'on a coutume de nommer « la souricière » en raison de l’exiguïté des lieux. Si les ressortissants belges ont été assez rapidement libérés, il n’en n’a pas été de même pour les sans-papiers. En effet, l’office des étrangers descendu sur place a profité de ces arrestations pour remettre des ordres de quitter le territoire à un certain nombre de sans-papiers. Mais l’office en a aussi profité pour embarquer et enfermé dans les centres fermés de Merksplas et de Vottem un certain nombre d’autres sans-papiers en vue de leur déportation, ce que l’on nomme aussi pudiquement des rapatriements.

03 mai 2008

Dure soirée pour le PS à la veille du 1er mai

Deux cent militants défendant les droits des sans-papiers sont venus troublé la fête du progrès en cette veille du premier mai. Les manifestants réclamaient la libération de tous les sans-papiers incarcérés dans les centres fermés et ils dénonçaient également les violences de la police du bourgmestre de la ville de Bruxelles, Freddy Thielemans (PS).

Au Botanique se tenait, ce mercredi 30 avril, la désormais traditionnelle soirée du parti socialiste (1), rendez-vous jeune et branché où l’on parle rarement politique. Mais suite aux violentes arrestations de mardi qui ont conduit, entre 150 et 200 manifestants dans les cachots du palais de justice, dont un certain nombre de sans-papiers qui ont été emmenés vers les centres de détentions de Merkplas et de Vottem, les militants de la cause des sans-papiers tenaient à s’inviter à la fête du Ps.
Ainsi, 200 manifestants sont restés jusqu'à 2 heures du matin devant le Botanique à interpeller les fêtards au cri de « libérez les sans-papiers ». Ce qui nous à offre une situation cocasse, avec la police protégeant la fête du parti socialiste des manifestants rassemblés à l’entrée.


Les étudiants de l’Université Libre de Bruxelles venus nombreux, représentaient fièrement le caractère frondeur et libertaire de leur Université. Une belle manière de fêter les 40 ans de mai ’68…

Heureusement, ce soir il semble que la police n’a pas trouvé judicieux d’intervenir massivement contre les manifestants pacifiques.



Pierre Capoue

Photos: Pierre Capoue

Article publié sur Indymedia - Belgique

(1) La Fête du Progrès

L'actualité des sans-papiers en Belgique


14 avril 2008

Vince Remos - Le retour...

Et un cadeau pour les fans… une deuxième vidéo de Vince Remos plus root que jamais. Vince rend hommage à la Reine avec cette inégalable repris de Sid Vicous… :-)

Profitez en c’est la dernière…

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08 avril 2008

Vince Remos

L'annonce du "come back" de votre rock star favorite avec quelques amis et la puissance subversive de la poésie d'aragon dans le cadre de "La société belge des amis d'Aragon"

Avec aragon, vince remos a toujours raison


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Ami-e-s de la chanson et de la poésie,

Après le beau succès de la première à Charleroi, la Société belge des Amis d'Aragon et La Maison du Livre de Saint-Gilles ont le plaisir de vous inviter à ce récital original :
Nouvelles voix pour la poésie d'Aragon

Avec :
Cloé Du Trèfle,
Alec Devries (Vince Remos)
Guillaume Duthoit,
Mousse et Gilles (Milmilada),
Pretcheldave,
Renaud Renaers (Gd Ren')
Ivan Tirtiaux (Les singes savants).
(Olivier Laage (Mary M)

Aragon reste sans conteste un des poètes français le plus chanté. On doit ces mises en musique et le succès populaire de ses poèmes principalement à ce que l'on pourrait appeler la « vieille école » de la chanson française dont les emblèmes sont Léo Ferré, Jean Ferrat, Monique Morelli, Marc Ogeret, Hélène Martin, etc. (bien que des chanteurs plus récents tels que La Tordue ou Sanseverino aient également interprété le poète).

Afin de donner un nouveau souffle à cette poésie toujours vivante, de toucher de nouveaux publics et de favoriser la créativité, la Société belge des amis d'Aragon a invité quelques jeunes chanteurs et chanteuses de par chez nous à s'approprier un texte d'Aragon, dans leur propre registre et tous styles confondus (du rock au reggae, du rap au rai, de l'accordéon à l'électronique...), pour en proposer une mise en musique et interprétation originales. C'est avec enthousiasme qu'une dizaine d'artistes ont répondu à l'appel. La plupart d'entre eux présenteront leur création originale autour d'Aragon ainsi qu'un ou deux morceaux de leur propre répertoire ce jeudi 10 avril à la Cellule 133a.

Coordonnées:
A la Cellule 133a
133a, Av. Ducpétiaux - 1060 Saint-Gilles
Le jeudi 10 avril 2008 à 20h.
P.A.F. : 8 euros/5 euros (étudiants, sans emploi)


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En complicité avec le festival « Les chants des hommes », la « Nuit des chats gris » et « Mars en chanson ». : http://www..lamaisondulivre.be/evenements.htm#festival


La société belge des amis d'Aragon
c/o Mathieu Bietlot
Rue de la Victoire, 191/25 - 1060 Bruxelles
Tél./fax : 02/534.51.38
Mobile : 0472/67.01.54
Aragon_Belgique@yahoo.fr
www.agota.be/aragon

03 avril 2008

Manifestation contre "l'opération plomb durci"

Manifestation contre "l'opération plomb durci"
Publié le 2 avr. 2011 09:04




Alors que l'opération Plomb durci bat son plein, l'ABP (Association Belgo-Palestienne) avec plusieurs avec représentant du monde associatif belge appellent à une première manifestation pour dénoncé les bombardements israéliens qui écrasent les Palestiniens de Gaza.



La manifestation est partie de la place de la Monnaie à Bruxelles, jusqu’à la place des Martyres. Le succès rencontré par le rassemblement a surpris les organisateurs qui ne s'attendaient pas à rassembler quelque 7.000 manifestants un 31 décembre. On trouve parmi les protestataires de nombreuses femmes et de jeunes enfants. Malgré la foule et la colère ressentie envers les événements de Gaza, la foule est restée digne durant tout le rassemblement.