Depuis mardi et les arrestations musclées de sans-papiers, de militants étudiants et de membres du comité de soutien des sans-papiers de l’ULB les choses ne se sont pas calmées pour le Ps et pour Freddy Thielemans, le bourgmestre de la ville de Bruxelles.
Tous ces étudiants qui se mobilisent aujourd’hui pour les sans-papiers, avec leur fougue et leur courage, nous rappel que l’ULB est toujours un creuset de contestation ne pouvant manquer de faire écho aux quarante ans de mai ’68.
Rappel des faits : mardi 29 avril, le comité de soutien des sans-papiers de l’ULB et l’UDEP (Union de défense des personne sans-papiers) avaient décidé d’organiser une manifestation devant l’office des étrangers à la gare du Nord. Cette manifestation devait être suivie d’une occupation symbolique de 24 heures du terre-plein gazonné situé devant les bureaux de l’office des étrangers. Par ailleurs, tout porte à croire que les manifestants avaient reçu, au moins de manière verbale, les autorisations nécessaires de la part du bourgmestre Thielemans pour leur manifestation. Mais le bourgmestre de Bruxelles prétextant des problèmes d’hygiène a tout de même fait procéder à l’interpellation de tous les manifestants, étudiants, simples citoyens et sans-papiers. Ceux-ci ont été enfermés sans ménagement dans les cellules du Palais de justice de Bruxelles ce que l'on a coutume de nommer « la souricière » en raison de l’exiguïté des lieux. Si les ressortissants belges ont été assez rapidement libérés, il n’en n’a pas été de même pour les sans-papiers. En effet, l’office des étrangers descendu sur place a profité de ces arrestations pour remettre des ordres de quitter le territoire à un certain nombre de sans-papiers. Mais l’office en a aussi profité pour embarquer et enfermé dans les centres fermés de Merksplas et de Vottem un certain nombre d’autres sans-papiers en vue de leur déportation, ce que l’on nomme aussi pudiquement des rapatriements.