Seul un fou peut vouloir aller à la guerre ; seul fou criminel peut vouloir envoyer de jeunes gens à la guerre.
Soyons clair toute de suite, il n’y a pas de bonne guerre. S’il me semble nécessaire aujourd’hui de rappeler cette simple évidence, c’est qu’il me semble, que dans les médias et par extension dans les conversations, cette simple vérité est passé à la trappe de l’oubli aux profits de justifications tantôt humanitaires, tantôt sécuritaires, plus rarement économiques –seule véritable cause des guerres.
La guerre s’est sale
Et si nous avions oublié l’horreur de la guerre, voilà une idée affreuse. Si en cinquante ans de paix armée nous (européen, occidentaux, habitants des pays industrialisés) avions oublié l’ignominie de l’affrontement des hommes, des corps torturés par la douleurs, de l’odeur putride des cadavres en décompositions. Avant de donner notre opinion sur la légitimité de telle ou telle action militaire, ne devrions nous pas toujours faire acte d’empathie en vers les femmes, les enfants, les hommes mutilés, le corps déchiré par les éclats des obus et des bombes, imaginez les plaies sanguinolentes couvertes de boue, de merde et de pisse… Car c’est ça la guerre. Il n’y a pas de héros, il n’y a que des victimes soient les morts, soient les survivants (invalides, traumatisés, jamais indemnes).